Rapporté dans le Nouveau Testament (Matthieu 3, 13-17 ; Marc 1, 9-11 ; Luc 3, 21-22), l' épisode décrit le baptême de Jésus par Jean-Baptiste dans le Jourdain.
« Or, quand tout le peuple eut reçu le baptême, et que Jésus qui avait été baptisé priait, le ciel s'ouvrit, et l' Esprit - Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe, et du ciel il y eut une voix : « Tu es mon Fils bien -aimé : en toi j'ai mes complaisances ». »
— Luc 3-22
« De ces quatre témoignages le plus primitif est sans doute celui de Marc : Matthieu et Luc présentent cet événement en fonction des concepts de doctrine les plus développés. Le quatrième évangile ne raconte pas le baptême, mais la proclamation solennelle, faite par le précurseur, de la théophanie baptismale, concorde admirablement avec les données synoptiques, portant cependant très marqué le signe de la théologie de Jean »
— A. Feuillet, « Le baptême de Jésus », Revue biblique, no 71, 1964, pp. 321-352.
En exégèse biblique, cet événement est considéré comme très probablement authentique car il correspond à l'un des quatre critères d'historicité définis par les spécialistes : celui de l'« embarras ecclésiastique », selon lequel un épisode plus ou moins gênant en termes d'apologétique chrétienne ne saurait avoir été inventé. Ce critère est expliqué par Simon Claude Mimouni et Pierre Maraval, qui prennent pour exemple le baptême du Christ : « Sont retenues les actions et les paroles de Jésus qui ont créé difficulté dans leur application au sein des premières communautés chrétiennes », par exemple le baptême de Jésus par Jean-Baptiste dans l'Évangile selon Matthieu (Mt
3,13-17) car ce récit « place le premier en situation de subordination par rapport au second, mettant l'Église en difficulté dans son conflit avec les groupes baptistes ».
Le lieu du Jourdain a une signification particulière dans la Bible : dans l'Ancien Testament, c' est l'une des limites de la Terre promise aux Hébreux menés par Moïse.