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Amazone (fleuve)

L'Amazone (en espagnol Río Amazonas, en portugais Rio Amazonas) est un fleuve d'Amérique du Sud. C'est le plus puissant fleuve du monde : son débit moyen estimé à l'estuaire — de 209 000 m3/s pour la période 1973-1990 — est de loin le plus élevé de celui de tous les fleuves de la planète et il équivaut au volume cumulé des six fleuves qui le suivent immédiatement dans l'ordre des débits. À elle seule, l'Amazone représente d'ailleurs environ un cinquième du débit fluvial du monde entier.

Avec ses 7 025 km (dans sa branche Apurímac-Ucayali), c'est le plus long fleuve de la Terre devant le Nil.

L'Amazone est aussi le plus grand fleuve par l'immensité de son bassin. Il draine une surface de 6 112 000 km2 (sans le rio Tocantins) soit 40 % de l'Amérique du Sud et l'équivalent d'une fois et demie la surface de l'Union européenne (le Congo, deuxième fleuve pour la superficie de son bassin, ne draine que 3,8 millions de km2). Le bassin de l'Amazone s'étend des latitudes 5° nord jusqu’à 20° sud. Le fleuve prend sa source dans la cordillère des Andes, traverse le Pérou, la Colombie et le Brésil, et se jette dans l'océan Atlantique au niveau de l'équateur.

Son réseau hydrographique compte plus de 1 000 cours d'eau. L'Amazone est à l'origine de 18 % du volume total d'eau douce déversée dans les océans du monde. Ses deux principaux affluents, le rio Madeira et le rio Negro font eux-mêmes partie des 10 plus importants cours d'eau du monde par leurs débits (32 000 et 29 300 m3/s), et le troisième le río Caquetá (18 600 m3/s) rivalise avec le Mississippi.

Dans son cours inférieur, la largeur du lit habituel de l'Amazone (qui, même hors des périodes de crue, atteint une moyenne de 10 km et plus en aval de Manaus) est telle que l'on ne voit la rive opposée que par temps clair, ce qui, étant donné le niveau de l'hygrométrie des régions traversées, est relativement rare. C'est probablement pourquoi les populations autochtones de ces rives ont surnommé l'Amazone el río mar (« le fleuve mer ») et même el río océano (« le fleuve océan »). On en trouve témoignage dans le poème épique Los Reinos Dorados (« Les Royaumes d'Or ») (2007), de Homero Carvalho Oliva (né en 1957), qualifié d'« épopée postmoderne bolivienne » par Christina Ramalho professeure à l'université fédérale de Sergipe au Brésil, en lien avec les mythes indigènes (surtout Guaranis) de la « Mère de l'Eau » et de la « Terre sans Mal ».

La démesure de l'Amazone s'apprécie aussi en constatant qu'aucun pont ni barrage ne la franchit sur des milliers de kilomètres (la traversée se fait en bac ou ferry), et qu'il faut remonter très haut sur ses deux formateurs les río Marañón et río Ucayali pour trouver de tels aménagements. Tout s'y oppose : la largeur du fleuve, sa profondeur, sa puissance, la multitude d'îles et de bras fluviaux, les berges inondées plusieurs mois par an et remodelées à chaque crue. La technique d'aujourd'hui ne permet pas de s'affranchir de telles difficultés. C'est pourquoi les actuels projets de barrages ne concernent que les affluents (rio Madeira, rio Xingu). S'ils se concrétisent, ils prendront néanmoins place parmi les plus grandes réalisations hydrauliques au monde en surpassant les barrages des Trois-Gorges et d'Itaipu.

Le fleuve est navigable pour les bateaux à vapeur jusqu'à Iquitos, à 3 700 km de la mer, et pour les plus petits vaisseaux, sur encore 780 km jusqu'à Achual Tipishca. Au-delà, les petits bateaux franchissent fréquemment le défilé du Pongo de Manseriche sur le río Marañón.

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